វិភាគអំពីមិត្តភាពនិងស្នេហា ភាគ១(ជាភាសាបារំាង)
La théorie de l`Amour d`après le Lysis,le Banquet et le Phèdre1.Le Lysis
Le point de départ du Lysis,c`est l`amour d`Hippothalès pour
le jeune Lysis.Toutesfois la recherche,bien qu`elle soit motivée
par ce fait initial que par l`amitié,proprement dite, de Lysis
pour Ménéxène,porté sur l`essence non de l`amour mais l`amitié,
en général.Cette recherche présente tous les caractères de la
méthode qu`on appelle socratique.Socrate ne sait même pas comment
un homme devient l`ami d`un autre homme et usant de l`ironie,
il feint de s`en instruire auprès de Ménéxène,l`ami de Lysis.
Est-ce celui qui aime qui est l`ami ,ou bien celui qui est aimé?
Ou bien n`y a-t-il ,à cet égard,entre eux aucune différence?
Cette dernière solution doit être écarté,car il arrive souvent
que l`amitié d`un homme pour un autre ne soit pas payé
de retour,et même que la haine réponde à l`amitié.Quand donc
il n`y a pas de réciprocité,à qui donnera-t-on le nom d`ami?
Est-ce à celui qui aime,ou bien à celui qui est aimé mais
n`aime pas?Ou bien encore ne le donnera-t-on ni à l`un ni à
l`autre?Faut-il donc changer d`avis et dire qu`il n`y a pas
d`amitié du tout,quand il n`y a pas de réciprocité? Mais cette thèse
conduit à des conséquences si manisfestement absurdes qu`il faut
l`écarter à son tour:on en viendrait alors en effet à croire
que celui qui aime n`est pas lui-même l`ami de ce qu`il aime,
que par exemple,celui qui aime les chevaux,n`en est pas l`ami,
parce qu`il n`est point aimé en retour.Donc,que l`objet aimé
donne ou ne donne pas l`amitié en échange de l`amitié,il n`en
est pas moins ami ,de même qu`on applelle ennemi celui qui
est l`objet de la haine,non celui qui l`éprouve.Mais d`autres
conséquences déraisonnables apparaissent,par contre,immédiatement.
Si en effet,il en est comme on vient de le dire,alors vous pourrez
avoir pour ami celui qui vous hait,puisqu`il doit être,par hypothèse,
ami de celui dont il est aimé et pour la même raison ,vous
vous trouverez à être haï par celui qui d`après l`hypothèse,
doit être appelé votre ami.
Bref,ces deux définitions générales opposées sont également
précipitées.Il convient de dire,en effet,comme nous l`avons
fait tout à l`heure,que souvent nous avons de l`amitié pour
ceux qui ne nous aiment pas et même nous haïssent,et que,
pareillement,nous déstestons parfois ceux qui n`ont pour nous
que de l`amitié.Mais nous voici alors bien embarrassés;
car l`ami ,ce n`est,d`une façon générale,ni ensemble celui qui
aime et celui qui est aimé,ni séparément chacun des deux.
Il sera bon,par conséquent,de rechercher si l`amitié ne repose
pas sur quelque autre principe,si elle ne consiste pas dans
quelque autre chose .Or précisément les poètes,auxquels on peut
joindre quelques hommes très sages,qui ont écrit sur la Nature
et l`Univers,prétendent que le semblable est toujours l`ami
de son semblable.Mais comment l`homme injuste pourrait-il être
l`ami de l`homme injuste,puisqu`ils se nuisent réciproquement?
En outre les méchants sont changeants:étant sans cesse différents
d`eux-mêmes,ils ne peuvent ressembler à autre chose.D`autre part,
les gens de bien ne seront pas non plus amis les uns des autres
en tant que semblables;car on aime les gens en proportion de
l`utilité qu`on en espère;or le semblable ne peut attendre de
son semblable aucun avantage qu`il ne puisse tirer de lui-même.
Le semblable n`est donc pas ami du semblable.Mais dira-t-on
les gens de bien s`aiment peut-être en tant que gens de bien.
A ce titre encore,c`est impossible,et pour la même raison ;car
l`homme de bien se suffit à lui-même et n`a besoin de s`attacher
à personne.La maxime est donc fausse à quelque point de vue qu`on
l`envisage,soit qu`on se demande soit le méchant peut être l`ami
du méchant,ou le bon du bon.Mais il en est d`autres qui disent ,
cette fois encore en harmonie avec les poètes,que le semblable est
inversement ,l`ennemi de son semblable et que c`est le contraire qui
est l`ami du contraire.Mais s`il en était ainsi,la haine étant le
contraire,de l`amitié,serait l`amie de l`amitié,et de même la justice
de l`injustice,la tempérance de l`intempérance,le bien du mal.
Il n`est donc pas plus raisonnable de fonder sur la similitude.
Cepednat,si ni le méchant n`est ni l`ami du méchant ,ni le bon
du bon,ni le bon du méchant,ni le méchant du bon,peut-être
l`intermédiaire,c`est-à-dire ce qui n`est ni bon,
ni mauvais,est-il l`ami de ce qui est bon.La beauté,dit-on encore,
est ce qui fait naître l`amitié.Nous dirons donc que ce qui aime
le bon,et aussi le beau lequel ressemble au bon ,n`est soi-même
ni bon ni beau.Il ne peut,en effet,être ami ,ni du mauvais,qui ne
saurait en aucun cas être être aimé,ni du bon et mauvais à la fois,
car ce serait alors ,solution déjà exclue,amitié du semblable pour
le semblable.Mais pourquoi ce qui n`est pas pour soi-même ni bon
ni mauvais devient-il ami de ce qui est bon?C`est à cause de la
présence du mal fait naître le désire du bon dans ce qui n`est ni bon,
ni mauvais.Il faut ajouter que le mal ne doit pas,par sa présence,
rendre entièrement mauvais le sujet qui en participe.Car alors
le sujet,ayant cessé d`être à la fois bon et mauvais perdrait et
le désir du bon et le pouvoir de l`aimer;car le mauvais ne peut,
on l`a montré,être l`ami du bon.Celui qui possède la sagesse,
homme ou dieu,ne peut plus l`aimer;car celui qui ignore
complètement la sagesse ne peut en avoir non plus le désir;
car le mauvais n`est pas l`ami du bon ,son contaire.Celui qui
aime la sagesse ,c`est celui qui en est dépourvu et qui sait
pourtant qu`elle existe .c`est celui qui sait qu`ìl ne sait pas
ce qu`il ne sait pas en effet.Donc soit relativement au corps,
soit relativement à l`âme,il semble que cela seul soit ami du
bon qui n`est ni bon,ni mauvais,et cela,à cause de la présence
en lui du mal.
Ces considérations,toutefois ne sont pas définitives:elles
doivent être dépassées.Si le sujet ,qui n`est ni bon ni mauvais
(par exemple le corps)aime le bon (par exemple la médecien) à
cause du mal(la maladie),c`est sans doute en vue d`un bien à
acquérir(dans le cas particulier,la santé),Mais la santé est
amie du corps,la maladie en est l`ennemie.Il se trouve donc
que ce qui n`est ni bon ,ni mauvais est ami de ce qui ,étant
bon,lui est ami,à cause de ce qui ,étant mauvais,est son ennemi,
et en vue de ce qui étant bon ,lui est ami également.Ainsi apparaît
une première difficulté:l`ami devient l`ami et,par conséquent,
le semblable est ami de son semblable,ce qui précédemment
avait été reconnu impossible.Ce n`est pas tout .Si ce qui
est aimé en vue d`autre chose,aussi la médecine en vue de la
santé ,à son tour la santé doit être aimée en vue de quelque
chose,et de quelque chose que nous aimons,et ainsi de suite.
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